26/08/2012
Compile Face-Bouquienne # 5
Frédérick Houdaer
est un artiste très très courageux & très très engagé qui ne craint pas de dire HAUT & FORT que... la poutine est un plat dégueulasse saturé de graisse. Voilà. / hurlait quand sa mère essayait de lui enfiler une cagoule dans les années 70. N'est donc pas prêt à se coiffer d'une espèce de chaussette géante à trou, en solidarité avec les Pussy Riots. Mon courage a ses limites. / encore impressionné par la pleine page que le journal Le Progrès a consacrée à la ville de Sète, où il est question de son port, de son Brassens, de son Valery, de son (ses) cimetière(s), avec l'interview d'une nana de l'office du Tourisme à la clé... Une pleine page du Progrès, ça fait plein de signes, celle-ci comptait au moins trois ou quatre articles... et PAS UNE LIGNE sur le Festival de Poésie Voix Vives qui s'y tient chaque année ! Chapeau... / en pleine injonction intra-musculaire ! / « J’en reviens au côté utilitaire des langues et ne puis que constater qu’il porte un détriment sérieux à ce qu’il y a en elles de beaucoup plus important qui est afférent à la cantilène et ce qu’elle signifie et au rythme et ce qu’il signifie, et au timbre, au registre, aux espacements, au silence, aux tenues, aux anacrouses, aux phénomènes de rationalité ou au contraire d’irrationalité connumérée, dinumérée, en bref, tout ce qu’il y a de si excitant et de si digne d’intérêt dans le débit prosaïque. C’est splendide, à vrai dire, d’entendre vibrer comme vibre un bocal dangereusement significatif cet instrument étourdissant qu’est un être. » Charles-Albert Cingria in *Florides helvètes et autres textes*, L'Âge d'Homme, 1983 (p.89) / Ciao Toppi
/ La pire restauration de l'histoire ? / Claude Hagège : "Imposer sa langue, c'est imposer sa pensée" / à suivre...
13:59 Publié dans Compile Face-Bouquienne | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : poutine, pussy riots, le progrès, sète, brassens, valery, toppi, cingria
28/07/2012
SèTE (Festival de Poésie de)
Je reviens du Festival "Voix Vives" en ayant changé d'avis sur la peine de mort. Avec une pensée toute particulière pour les profs de philo qui écrivent des poèmes (comment peut-on oublier le corps à ce point ?).
Heureusement, il y eut de très belles lectures (certaines même inoubliables : Jacques Ancet, Lucien Suel, Michel Thion). Et moi qui privilégie systématiquement les lectures de poésie par leur auteur lors des Cabarets, j'ai trouvé que les comédiens présents pour partager les traductions de certains poètes arabes faisaient preuve d'une grande justesse (quelque soit leur degré de fatigue, à courir d'un point à l'autre de la ville).
Le 25 juillet, sur le port, j'ai aussi fêté mon anniversaire et réclamé ma tielle plantée de bougies. La phrase de la journée (signée de l'une des poétesses présentes) : "Tes 43 ans, remarque, reconnais que tu les as cherchés !".
07:20 Publié dans C’est quoi, la poésie ? C’est ÇA, Ducon !, pigments & pixels | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : sète, festival, voix vives, ancet, thion, suel, charlotte dumoulin, olivia nicosia, julien guill, peine de mort, poésie, philo, anniversaire