21/05/2017
100 % Goodis
" Rien, voilà à quoi son existence se résumait. Pas de boulot, pas d'argent, pas de petite amie. Il grappillait quelques pièces de monnaie à droite et à gauche, jouait au billard et buvait du mauvais whisky. Les jours se traînaient, gris, interminables, remplis de la douleur sourde des désirs refoulés. Jusqu'au jour où il la rencontra. Elle vint à lui, surgie du froid glacial et de la pourriture des ruelles étroites. Opulente, sensuelle et consentante, et brusquement, elle se retrouva entre ses bras, une traînée de bas étage qui mit sa vie en pièces et lui donna... Tout. "
10:47 Publié dans polar | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : david goodis, la blonde au coin de la rue
23/03/2017
Vous trouverez...
... le texte que j'ai écrit à quatre mains avec Jérôme Leroy à Nantes ("Nos poètes sont tous des héros de roman noir") dans le dernier numéro de "L'Indic" !
13:30 Publié dans a.2) MES TEXTES, polar | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jérôme leroy, l'indic, poésie et polar
26/01/2017
Un plateau impensable de nos jours...
... Malet, Manchette, A.D.G...
19:51 Publié dans polar | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : a.d.g, malet, manchette
27/12/2016
Poésie & polar # 2
00:00 Publié dans polar | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jérôme leroy, jean-claude pirotte, charles bukowski, richard brautigan
18/12/2016
Pete Dexter
Mickey Scarpato avait quarante-cinq ans et ne comprenait pas les femmes. Rien à voir avec les tirades misogynes des barmen ou des comiques dans les cafés-théâtres, sa façon à lui de ne pas comprendre les femmes étaient plus proche de celle dont les pauvres ne comprennent pas l'économie. Ils peuvent rester plantés leur vie entière devant le bâtiment de la Girard Bank sans rien piger de ce qui s'y passe. Voilà pourquoi, quand il s'agit de braquer quelque chose, leur choix se porte généralement sur la supérette du coin.
Pete Dexter, "God's Pocket", éd. de l'Olivier (trad. Olivier Deparis)
08:19 Publié dans polar | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pete dexter, god's pocket, olivier deparis
22/11/2016
Poésie & Polar # 1
13:18 Publié dans planches, polar | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jérôme leroy, le bloc, fondu au noir, maison de la poésie de nante, le lieu unique, poésie et polar, polar, poésie
21/09/2016
En novembre, à Nantes...
DES INDICES...
23:51 Publié dans C’est quoi, la poésie ? C’est ÇA, Ducon !, planches, polar | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jérôme leroy, fondu au noir, caroline de benedetti, le lieu unique, nantes
02/02/2013
Cutter's Way
" - Tu veux des crevettes ? demanda la femme.
- Sûr.
- Il paraît que c'est bon pour la virilité, les fruits de mer, n'est-ce pas ?
- Dans ma branche, on ne peut pas s'en passer.
- Ce n'est pas ce que j'ai dit.
- Ah, bon ?
- Dans ce cas, je regrette. C'est seulement que tout ça... Les femmes ont tout de même leur amour-propre.
- ça quoi ?
Elle eut un rire sans joie.
- Tu ne vois vraiment pas ?
- Tes amies, dit Bone, tu vas aller les retrouver ?
- C'est ce que tu veux ?
- Je croyais que c'était ce que tu voulais.
Il haussa les épaules. Il n'y avait rien à dire, rien qui puisse faire une différence. La femme appartenait à un groupe de trois institutrices de Fargo, dans le Dakota du Nord, qui passaient les vacances de printemps à Santa Barbara. Elles avaient apparemment prévu qu'elles pourraient toujours se rabattre sur les sites historiques locaux, les boutiques d'artisanat et les antiquaires, si aucun homme ne se présentait. Il l'avait rencontrée alors qu'elle prenait un bain de soleil sur la plage, seule... ses collègues se levaient tard... mais elle n'avait guère été enthousiasmée par l'idée de les abandonner, de prendre cette nouvelle chambre dans un motel, de passer deux jours et une nuit avec lui et, naturellement, de régler toutes les factures. Des problèmes, avait-il expliqué. Une mauvaise passe. C'était provisoire. Et elle accepta cela avec l'applomb tranquille des femmes d'aujourd'hui, parut même en fait éprouver une jubilation preque indécente à dépenser ses traveller's checks, à lui passer de l'argent sous la table et parfois même dessus.
(...)
- Qu'est-ce que je vais leur dire ? demanda-t-elle.
- A qui ?
- A mes amies. Qu'est-ce qu'elles vont penser?
- De quoi ?
- De toi. De ce qui nous est arrivé. Qu'est-ce que je leur raconte ?
- La vérité.
- C'est-à-dire ?
- Que tu t'es aperçue que je suis un minable. Un fauché. Un clodo.
- Tu n'en as pas l'air. "
Trad. Daniel Lemoine
22:46 Publié dans polar | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cutter's way, fin de fiesta à santa-barbara, newton thornburg, daniel lemoine
08/07/2012
VAR # 1
En guise de carte postale toulonnaise, cet extrait de mon polar (inédit) « TRACEUSES » qui se déroule… devinez où.
« Midi à l’horloge de la gare. Façades noircies par la pollution comme par un monstrueux fusain. Parfois, quelques tâches de rouge ayant viré au rose, des fringues qui sèchent aux balustrades, couleurs passées au soleil. Un, dix, cent volets fermés laissent filtrer vers l’extérieur les lumières inquiétantes de postes de télévision. Chaque pâté d’immeuble sert de coffrage à une centrale nucléaire en plein accident Tchernobyl.
Marion avance. Marche. Trace. La laideur comme un feu d’artifice permanent. Fausse blonde à l’âge indéterminé, Cine Sex Video, fausse blonde mangeant pizza, Elegance Canine, fausse blonde portant de vraies chaînes en or, Parfumerie Sandy, fausse blonde avec un méchant coquard, cinoche à la programmation 100% américaine, fausse blonde engueulant une autre fausse blonde, aloès albinos, fausse blonde sortant d’un hammam, plaque commémorative « Membres de l’Eglise Réformée de France morts pour la Patrie », fausse blonde crachant dans une fontaine à sec, bagarre dans le local des Associations des Harkis du Var, fausse blonde s’arrachant la peau bronzée de son bras droit contre le tronc d’un palmier, des fringues impossibles, toute une mode vestimentaire exhibant des zones érogènes parfaitement cramées, fausse brune… »
10:56 Publié dans a.2) MES TEXTES, polar | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : toulon