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01/03/2008

A Lyon, on chasse la gargouille

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Nicolas ouvre enfin son petit laboratoire de tératogenèse, à la veille de la parution de son nouveau roman (cette fois, sous son vrai nom).

Je lui fais pleine confiance pour savoir nous balader au royaume des monstruosités.

Tout cela se passe dans les rues de Lyon, et chez Les Moutons électriques.

28/02/2008

mardi 4 mars

dans le cadre du Printemps des Poètes de la Ville de Lyon :

le mardi 4 mars

à 20h

soirée de lectures
et lectures / performances

associant

La Tribu Hérisson
Véronique Ferrachat: voix, flûtes
Vincent Guglielmi: trompette
Raphaël Poly: contrebasse
Emmanuelle Saby: clarinette
Xavier Saiki: guitare préparée
Serge Sana: clavier échantillonneur voix

et

Patrick Dubost

avec les poètes invitées :

Catherine Lalonde (Québec)

Renée Gagnon (Québec)

*

Maison des Passages
44 rue Saint Georges
Lyon 5

entrée libre

06:18 Publié dans LyonnÈseries | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dubost, lalonde

13/12/2007

une saloperie tristement exemplaire

LE COMOEDIA A BESOIN DU SOUTIEN DE SES SPECTATEURS

La presse nationale s'en était fait l'écho depuis quelque temps déjà, c'est maintenant au tour des medias locaux de relayer l'information : 

Deux procédures ont été engagées par UGC contre le Comoedia devant les tribunaux lyonnais :

la première devant le tribunal administratif pour contester l'aide sélective attribuée au Comoedia par le Centre National du Cinéma pour les travaux de rénovation. Il faut savoir que plus de 2 000 salles de cinéma en France ont déjà bénéficié d'une aide de ce type. C'est seulement la deuxième fois en 20 ans qu'une contestation par rapport à cette aide est engagée devant les tribunaux !

la deuxième devant le tribunal de grande instance pour essayer d'interdire l'utilisation du nom Comoedia… sachant que le cinéma de l'avenue Berthelot porte ce nom depuis 1924.

Cette procédure pour contrefaçon est assortie d'une demande de dommages et intérêts d'un million d'euros ! Avec une action en référé qui arrivera devant le juge courant décembre et une action au fond courant 2008.

A notre connaissance, il n'y a aucun précédent en France avec un grand groupe s'attaquant de façon aussi violente et devant les tribunaux à un exploitant indépendant. UGC - qui a fermé le Comoedia fin 2003 alors que rien ni personne ne lui demandait de le faire - semble bien décidé à gêner la nouvelle équipe qui a entrepris de le faire revivre.

Cette affaire est aussi à mettre en relation avec l'arrivée prochaine de trois nouveaux multiplexes dans l'agglomération, dont deux Pathé à Vaise (2008) et au Carré de Soie (2009) et dont un nouveau UGC Ciné Cité à la  Confluence (2010). UGC veut manifestement essayer empêcher le Comoedia d'installer son fonctionnement et de développer normalement son public d'ici cette ouverture.

Ces implantations, décidées et voulues par le Grand Lyon, ne sont accompagnées à ce jour d'aucune réflexion sérieuse visant à permettre la cohabitation la plus harmonieuse possible de ces très gros équipements cinématographiques avec les salles d'art et essai et de proximité de Lyon et du Grand Lyon.Il serait pourtant bienvenu de se poser des questions de politique culturelle et d'aménagement du territoire si l'on ne veut pas aboutir à des déserts cinématographiques irrémédiables et à une uniformisation encore plus poussée.

L'enjeu étant tout de même de permettre à la diversité des films de rencontrer la diversité des publics !

Nous en appelons au soutien des spectateurs et des lyonnais attachés à l'indépendance et à la diversité culturelle et leur proposons :

de faire part de leurs réactions sur le blog que nous avons mis en place :

cinemacomoedia.over-blog.com

de signer le texte de soutien disponible à la caisse du cinéma

et de faire circuler ces informations de la façon la plus large possible.

Vous pouvez télécharger et imprimer le texte de soutien et la pétition en cliquant sur les liens suivants:

http://www.cinema-comoedia.com/texte_petition.pdf

http://www.cinema-comoedia.com/petition.pdf

N'hésitez pas à  les diffuser à votre entourage. Les pétitions doivent être retournées au cinéma avant le 10 décembre

Merci d'avance pour votre soutien

Marc Bonny et l'équipe du Comoedia

28/09/2007

Coupe du monde de Rugby à Lyon

Thierry Braillard, délégué au Sport à la ville de Lyon et visionnaire :

"Les matchs, ce n'est que deux heures du temps des supporters. Les animations doivent permettre de les faire consommer la ville le mieux possible."

Images prises dans une pharmacie parfumerie lyonnaise :

21/07/2007

Fantaisie urbaine (2)

SAINT-PAUL & JOSEPH

Vous souvenez-vous du feuilleton « Mickey à travers les siècles » ? A la fin de chaque épisode, notre brave souris prenait un coup derrière ses deux grandes oreilles, se faisait assommer pour se réveiller… à une autre époque.

La première impression lors d’une visite à la Prison Saint-Paul est du même ordre. D’abord, le coup d’assommoir. Ensuite, les vieilles pierres, l’espèce de donjon dans la cour d’entrée, le moyen-âge carcéral. On se surprend à constater que les surveillants ne portent pas d’armure.

Une nouvelle louche d’histoire : Saint-Paul et Saint-Joseph, deux prisons sises en lieu et place du Palais Impérial que Napoléon voulait faire construire (projet qu’il ne put concrétiser en raison d’une excursion moscovite à entreprendre).

On l’ignore également, mais le tunnel sous la Manche a été creusé à Lyon il y a plusieurs dizaines d’années. Il relie les deux prisons mentionnées plus haut. Le personnel pénitentiaire l’emprunte tous les jours, évitant les flaques d’eau et tout ce qui peut suinter du mur et des plafonds, de la ville et de la société. Marcher dedans ne porte pas bonheur.

Aujourd’hui, la prison Saint-Paul est en sursis. Comme les gars qui croupissent dans son ventre, qu’elle n’en finit pas de digérer comme s’il s’agissait de grattons.

Demain, Saint-Paul sera devenue une musée-prison à l’instar de celles qui existent au Canada. On y organisera des visites pour les scolaires, pour les seniors… On louera ses murs pour des tournages de films historiques, des navets coûteux du style « La revanche du Masque de fer contre le fils de Monte-Christo » avec l’aide de Rhône-Alpes Cinéma et les prestations du petit-fils de Gérard Depardieu ainsi que de la fille de Vanessa paradis. Le premier coup de manivelle sera donné par l’increvable Josée Dayan.

Monseigneur Barbarin aime à rappeler, de sa voix de Daffy Duck possédé, que « aller à Saint-Paul, c’est aller à la Vérité ». Il ne précise pas s’il évoque l’apôtre ou la voisine honteuse du centre de Perrache. Ne doutons pas qu’il s’adresse à quelques notables. Question : ses coups de crosse sont-ils assénés à fin de réveiller ou d’endormir son monde ?

06/07/2007

Fantaisie urbaine (1)

ICÔNES X-ROUSSIENNES

Au cœur de la Vogue, je discute de l’Islam avec Gnafr’, un ami. Je me dispute avec lui. J’en lâche la peluche Pinkie qui m’encombrait les bras, le Churros qui me pendait des lèvres. J’essaye de me faire entendre, malgré le vacarme des manèges. Je hurle « Je ne veux pas jeter le bébé avec l’eau du bain ! », puis c’est au tour d’un forain de me hurler qu’il n’est pas sourd.

La pluie commence à tomber. Des housses jaunes apparaissent sur les manèges, semblables à des cirés bretons que les mômes auraient abandonnés sur les chevaux de bois, les motos vrombissantes et les éléphants roses. Une fillette pleure en voyant les gouttes trouer sa barbapapa. 

L’histoire ne s’arrête pas là. Mon amitié avec Gnafr’ non plus. Je lui offre une jolie phrase de Cioran (« Connaître, au milieu d’une foire, des sensations dont auraient été jaloux les Pères du désert » ), et nous traversons tout le plateau jusqu’à chez moi. Nous passons rue Bonnet, devant l’immeuble du 26, là où la Vierge est apparue au XIXe siècle.

Aujourd’hui, on y trouve les cabinets d’un orthophoniste et d’une psychomotricienne ainsi qu’un appartement aux fenêtres ouvertes d’où s’échappe du jazz jour et nuit, été comme hiver.

-         Tu te rends compte que notre quartier, notre ville a failli devenir un Lourdes bis ! Il s’en est fallu de peu…

Gnafr’ n’a pas la moindre idée du phénomène que j’évoque, même s’il a lu mon polar censé se dérouler à Lourdes.

-         Lourdes, en fréquentation annuelle, c’est plus important que Bénarès ou la Mecque. Est-ce que tu te représentes l’ampleur du truc ?

-         Et pourquoi le plateau de la Croix-Rousse n’a pas viré Lourdes # 2 ?

-         Une décision de l’Église, qui aurait trouvé ça trop lourd à gérer.

-         Et pourtant, la Vierge Marie est apparue ici ?

-         Bien sûr que oui. Tout ça est historique.

-         Je sais ce que tu regrettes… Le plateau transformé en gros méchant Lourdes, ça aurait empêché l’arrivée des bobos, c’est ça ?

-         Pas les effets collatéraux qui m’intéressent. J’essaye juste de lui trouver un visage à cette Vierge lyonnaise.

-         Et ?

-         J’ai trouvé. Christine Pascal. L’actrice. La réalisatrice. Avec son visage de madone croix-roussienne. Elle a passé son adolescence dans le quartier, Gnafr’. Entre le lycée Saint-Ex et Saint-Bruno des Chartreux.

-         O.K, elle était canon, c’est pas pour ça que Benoît XVI va la canoniser.

-         Qui sait ? On peut toujours se fendre d’une lettre à Barbarin. En s’y mettant à deux…

F.Houdaer (publié dans « Lyon-Capitale # 547 )

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26/06/2007

BÉRAUD

Article mis à jour le 26 juin. 

« Les directeurs de théâtre, les journalistes, les peintres, les chefs d’orchestre, peuvent tout à leur aise agiter leurs engagements, leur porte-plume, leur palette et leur bâton, la bourgeoisie lyonnaise s’en fiche un peu, pourvu que fleurisse l’inventaire, que l’associé soit roulé, que la fille épouse un fabricant et le fils ne tombe que des femmes mariées. »

Henri Béraud (en octobre 1913 !).

 

Toujours sur Béraud, ce portrait signé par son ami Marius Mermillon (et trouvé dans l’ouvrage « Une histoire de peinture », éditions Stéphane Bachès) :

«  Chaque ville détient ses personnages falots et glorieux, risibles et haïssables, des Barrès professeurs, des Mandel conseillers municipaux, des Maurice Rostand poètes, des Georges Boy croque-morts, des bonhommes médaillés, galonnés, plaqués, dorés, vernis et tabous pour les citoyens.

Béraud, de tempérament excitable, dressa un catalogue de ces pingouins lyonnais et les appela un par un, en combats singuliers. Mais il avait double muscle et cognait sur des toquards. Ses adversaires prenaient figure de victimes. Pour corser le jeu, il résolut de cantinelliser son public tout entier. Il l’invita à une conférence : les Lyonnais considérés comme un jeu de massacre, et il en annonça une seconde : cafards et cloportes, essai sur la générosité, la cordialité et la franchise lyonnaise. Le public vint et se divertit, sans se fâcher, une rigolade de bonne compagnie, discrète sous les mouchoirs. Cela faisait dans la salle un bruit de petites bêtes écrasées.

Il y avait de quoi dégoûter un belluaire vindicatif, balayeur d’écurie. Béraud, dégoûté, partit, fit la guerre et ne revint pas à Lyon. A Paris, il mit bas la veste, enfila les gants de quatre onces et reprit son entraînement.

(…) Il a distribué quelques rudes horions. Ici même nous l’avons vu pocher l’œil de Mr Gide, et le temps de compter neuf lignes, on emporte sur un brancard les restes flasques de Mr Suarès. Pareille infortune échoit rarement à ses messieurs. Espérons qu’elle se renouvellera. De Lyon, ses amis suivent les matches. Mon vieux, dit le journaliste qui tire un illustré de sa poche. J’ai vu sa photo en tenue de combat. On écarte les verres, les têtes se penchent sur le papier. L’esthète est en garde. Un monocle tache la vaste rondeur des joues. Mèches raides et sourcils crispés, son regard vise la scène où doit naître et mourir quelque pièce de Francis de Croisset. Il médite un brutal direct du corps. Est-ce bien lui ?

Ils le reconnaissent mal. Béraud ne leur apparaît point tel, lorsque entre deux trains, évadé de Paris, de retour d’Irlande, d’Italie ou d’Orient, il vient prendre place toute une soirée à la vieille table. Alors cette moue s’épanouit en un large sourire, ses pommettes roulent dans cette face de caoutchouc en mille expressions de bonne humeur et de jovialité. Car il n’est pas de ces jeunes premiers au profil anguleux qui perdent leur personnalité s’ils sourient ou baissent la paupière. »

Sur son blog, Roland Thévenet nous retrace le parcours de Béraud.

Dans l'une de mes dernières "Fantaisies urbaines", j'évoque le fils du boulanger.

A charge, un historien se penche sur le cas "Béraud".

Un article du Matricule des Anges consacré à « Ciel de suie ». Un autre, toujours du Matricule des Anges, évoque la collaboration de Béraud au Crapouillot.

Et pour finir, une petite critique maison:

 

« LE VITRIOL DE LUNE »

Attention, historique roman historique ! Avec son « Vitriol de lune » Goncourisé en 1922, Henri Béraud dessine la trajectoire du jeune Blaise dans la France du XVIIIème siècle. Les premières et les dernières cases de son périple sont à Lyon, bien sûr, Lyon où le jeune homme est séparé de son oncle Giambattista, Génois qu’il chérit malgré les préjugés de l’époque (« Génois, cela signifie républicain d’Italie, plus conspirateur qu’insurgé, et qui confond assez volontiers la politique et l’assassinat »). Voilà notre gone employé par un riche marchand. Voilà Blaise contraint d’accompagner ce Monsieur Farge, à la tardive vocation de libertin, des « sordides venelles entre le cimetière de Saint-Nizier et la rue Tupin » jusqu’à… Paris.

Les maîtres se suivent et ne se ressemblent pas pour Blaise lassé de porter lanterne et pistolets. C’est à la table de jésuites parisiens, entre les médisances d’alcôves, les racontars de basse police et les querelles d’emploi, qu’il entend parler à nouveau de l’oncle chéri qu’il croyait mort.

Béraud peint avec soin ses tableaux, qu’ils soient parisiens ou lyonnais : une rue de la capitale où les gens de police enlèvent des prostituées en robe de fête, un tournebride fameux où se réunissent tous les domestiques hors de condition de la ville (« le cuisinier insultait le garçon de carrosse, le suisse humiliait le porte-plat, le concierge raillait le fouille-au-pot. »).

Blaise retrouve son oncle. Avec lui, il assiste au martyr de Damien, l’homme qui blessa le Roi. « Le glas se tut, afin qu’on entendit crier l’homme dans les supplices. ».

Le pendant de cette scène atroce se situe à la fin du roman : l’agonie de Louis XV. « Sur un lit d’apparat, entre quatre colonnes d’or, le roi pourrissait… » Une fois de plus, Blaise est le témoin privilégié de l’histoire en marche. Il ignore à quel point il en est le cœur.

 

F.Houdaer (publié dans « Livre & Lire » en novembre 2004)

 

Le vitriol de lune

D’Henri Béraud

Éditions Lyonnaises d’Art et d’Histoire

158 p., 10 euros

ISBN 2 84147 155 1

La Corée du Nord à la Croix-Rousse

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a) Le nez encore et toujours dans le guidon d'un Velo'v, aller voir l'exposition de Philippe Chancel au Bleu du ciel.

b) Approcher notre nez des photographies (très grand format), oublier le guidon du Velo'v.

c) Ressortir de la galerie, déambuler dans ce quartier en voie de boboïsation avancée (un petit crochet par le Monop' n'est pas interdit... Repenser aux photos de Chancel alors que l'atroce "Radio-Monop" rythme notre marche derrière le caddie).

04/04/2006

Mardi 4 avril

Les canuts de l’édition existent. Ils bossent sur mon plateau de la Croix-Rousse bien sûr.

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