29/11/2022
"Bien sûr..."
Bien sûr qu'ils vont compter tes adverbes, tes malgré que, et mesurer la taille de tes ellipses... c'est leur métier... Mais toi, tu n'es pas en train de te couper une robe de soirée, tu écris un livre...! Ne t'occupe pas de ce qu'on écrit sur toi, que ce soit bon ou mauvais. Evite les endroits où l'on parle des livres. N'écoute personne. Si quelqu'un se penche sur ton épaule, bondis et frappe-le au visage. Ne tiens pas de discours sur ton travail il n'y a rien à en dire. Ne te demande pas pourquoi tu écris mais pense que chacune de tes phrases pourrait être la dernière.
Laisse-le gratter à la porte, il va se fatiguer, ou veux-tu que j'aille lui parler cinq minutes....?
08:25 Publié dans carottages littéraires | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : djian, lent dehors, critique, philippe djian, année djian, bernard barrault, betty mialet
Commentaires
"Rien de plus abominable que le critique et, à plus forte raison, le philosophe en chacun de nous : si j'étais poète, je réagirais comme Dylan Thomas, qui, lorsqu'on commentait ses poèmes en sa présence, se laissait tomber par terre et se livrait à des contorsions." Cette réaction de D. Thomas rapportée par Cioran m'a toujours paru en pareil cas la plus appropriée. Ça ou la fumigation de sauge blanche.
Écrit par : Stéphane Bernard | 29/11/2022
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