17/09/2020
"le culot, diras-tu"
Je pense que je vais te tenir pour
responsable de ma mort
mais je ne te connais pas
assez bien
sinon
nous serions maintenant mariés
Pour apprécier pleinement
(et je te promets
que c’est possible)
il n’est pas suffisant de lire
entre les lignes
ça c’est un jeu d’enfants
nous n’avons pas tant d’affection
pour les enfants
Un jour
tu prendras ce livre
comme
pour la première fois
et tu te diras :
j’ignore comment le type
a réussi son coup
Une ligne après l’autre
s’élève de ma fâcheuse situation
le culot, diras-tu
le putain de culot
Et ragaillardie par
ton indifférence
à ce sujet
sans parler
de toute la question du
passé
Tu te rappelleras
combien tu fus bonne avec moi
combien je fus bon avec toi
Et debout en quelque
lieu dominant
comme une fenêtre ou une falaise
tu apprécieras
pleinement
Leonard Cohen (trad. Nicolas Richard)
18:44 Publié dans C’est quoi, la poésie ? C’est ÇA, Ducon ! | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : cohen, leonard cohen, nicolas richard, 37°2 le matin
Commentaires
C'est tiré de "The Flame" j'imagine. Une traduction abominable. Je crois qu'il faut bien connaître et surtout bien aimé ce que l'on traduit. Là ça sent plutôt la trad alimentaire.
Écrit par : Stéphane Bernard | 18/09/2020
Oui, Stéphane, mais l'ouvrage est bilingue ! Du coup, je fais des progrès colossaux en anglais (ce qui n'est pas très difficile... Là encore, je dispose de grandes marges de progression devant moi :)
Écrit par : Frédérick Houdaer | 18/09/2020
Oui, je sais, je l'ai. Mais j'ai vraiment été déçu qu'on ne fasse pas tellement d'efforts pour un type aussi marquant. Comme je l'ai été à l'époque par la trad de "The Days Run Away...", un peu bâclée elle aussi.
Enfin, si ce Nicolas te pousse à progresser, je vais réviser mon jugement sur lui. Bah du coup il m'a sans doute fait progresser aussi ^^
... Sincerely, S. Bernard
Écrit par : Stéphane Bernard | 18/09/2020
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