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09/02/2017

Daumal

J’ai cru pendant quelque temps que l’activité poétique suffirait à ma vie. J’ai dû déchanter. Je suis bien placé pour le dire ici, et tant pis si je trahis la confrérie, que l’exercice littéraire dit de nos jours "poésie" est fait pour les neuf dixièmes et plus de bluff éhonté, de mascarade, d’ignorance de tout (…), d’irresponsabilité, de vanité, d’amour propre aux dix millions de replis et de paresse ; c’est-à-dire fait de néants multiformes, d’absences, de creux voilé de vagues mirages. Sinon, oui, ce serait une voie possible. Ce serait même la seule voie, mais ce ne serait plus un exercice littéraire.


"La vie des Basiles"

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Commentaires

comme "tout un chacun" Daumal s'est bien évidemment contredit moult fois :
"Et moi qui n'ai pas d'autre arme, dans le monde de César, que la parole, moi qui n'ai d'autre monnaie, dans le monde de César, que des mots, parlerai-je ?
Je parlerai pour m'appeler à la guerre sainte. Je parlerai pour dénoncer les traîtres que j'ai nourris. Je parlerai pour que mes paroles fassent honte à mes actions, jusqu'au jour où une paix cuirassée de tonnerre règnera dans la chambre de l'éternel vainqueur.
Et parce que j'ai employé le mot de guerre, et que ce mot de guerre n'est plus aujourd'hui un simple bruit que les gens instruits font avec leurs bouches, parce que c'est maintenant un mot sérieux et lourd de sens, on saura que je parle sérieusement et que ce ne sont pas de vains bruits que je fais avec ma bouche."

Écrit par : roger | 09/02/2017

Oui mais je pense que ça a été comme ça à toutes les époques. Vivent les Basiles.

Écrit par : Greg | 09/02/2017

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