UA-136760349-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

14/11/2014

Le 14 novembre (1851)...

... parution de "Moby Dick" aux Stèt'z (dans sa version intégrale). Critique et public boudèrent l'ouvrage.

2011-01-MobyDick-002.jpg

Il existe cinq traductions différentes du roman en français.

À titre d’exemple, voici comment sont traduites, selon ces cinq versions, les deux premières phrases du roman, « Call me Ishmael. Some years ago — never mind how long precisely — having little or no money in my purse, and nothing particular to interest me on shore, I thought I would sail about a little and see the watery part of the world. »

 

  1. Lucien Jacques, Joan Smith et Jean Giono : « Je m'appelle Ishmaël. Mettons. Il y a quelques années, sans préciser davantage, n'ayant plus d'argent ou presque et rien de particulier à faire à terre, l'envie me prit de naviguer encore un peu et de revoir le monde de l'eau. »
  2. Armel Guerne : « Appelons-moi Ismahel. Il y a quelque temps — le nombre exact des années n'a aucune importance —, n'ayant que peu ou point d'argent en poche, et rien qui me retînt spécialement à terre, l'idée me vint et l'envie me prit de naviguer quelque peu et de m'en aller visitant les étendues marines de ce monde. »
  3. Georges Saint-Marnier : « Appelez-moi Ismaël. Il y a quelques années de cela — peu importe le nombre exact — ayant peu ou prou d'argent en poche, et rien ne me retenant à terre, je décidai de naviguer un peu pour voir l'étendue océanique du globe. »
  4. Henriette Guex-Rolle : « Appelez-moi Ismaël. Voici quelques années — peu importe combien — le porte-monnaie vide ou presque, rien ne me retenant à terre, je songeai à naviguer un peu et à voir l'étendue liquide du globe. »
  5. Philippe Jaworski : « Appelez-moi Ismaël. Il y quelques années de cela — peu importe combien exactement — comme j'avais la bourse vide, ou presque, et que rien d'intéressant ne me retenait à terre, l'idée me vint de naviguer un peu et de revoir le monde marin. »                                                                      

11/11/2014

Opium(s)...

L'une de mes chansons préférées (composée en 1931, et comme il me reste quelques souvenirs de cette époque...)

 

09/11/2014

C’EST CELUI QUI DIT QUI

 

je demande peu de choses à mes frères

je leur demande beaucoup

je leur demande tout

mais pas ce qu’ils s’imaginent

de l’imagination de toute façon

ils en ont peu

et le peu qu’ils ont

ils ne savent s’en servir

que pour réduire leur monde

je demande peu de choses à mes frères

mais je connais le rôle infiniment précieux

infiniment terrible

qui est le leur

dans ma vie

une fois qu’ils l’ont rempli

sans  même s’en être rendus compte

je n’ai plus qu’à aller courir dans mon quartier

de façon à dessiner de drôles de figures au milieu des immeubles

à tenter des trajectoires capables de changer la ville

le monde

et le fond de mon cœur

et ce qui le ronge trop facilement


 

1353283373.jpg

Extrait de "FIRE NOTICE".

Le commander ? ICI (commande papier) ou (commande par internet)

En savoir plus ? Cette notule...

08/11/2014

"La jument verte" de Marcel Aymé...

... illustrée par Bohumil Stephan (1966). Pour le plaisir (c'est le cas de le dire)...

10710804_10153340519832662_5968810038059435458_n.jpg

10252166_10153340519207662_8835859939291589865_n.jpg

1966754_10153340519997662_568948654682106498_n.jpg

10384128_10153340518952662_446828041003557477_n.jpg

07/11/2014

Nouvelle critique pour...

 

2752306154.jpg

 

 
" Le rôle de la poésie ? C'est de rouvrir la question de l'être dans une société qui ne sait plus que de l'objet, achetable ou vendable, possédable: le néant même. "
Yves Bonnefoy, L'Inachevable


On pressent l’expert dans le titre: « Passe ton chemin, consommateur, il n’y a rien ici susceptible de t’intéresser… Circule, y a rien à voir. »
La stratégie de détournement éprouvée - version contemporaine de l’ouverture des Essais de Montaigne - marche à tous les coups et capte d’emblée la curiosité piquée au vif du lecteur.
Cette ostensible désinvolture du titre avisant que l’on quitte les autoroutes du conformisme est illustrée en couverture par la photo d’un valeureux grimpeur, pionnier des années 40 s’attaquant avec sa corde de chanvre en travers du corps à l’ascension d’une voie d’escalade – au moins cotée dans le 3 - et tournant le dos au plancher des vaches.
On le suit avec une indulgence amusée sur la voie de l’inconfort non conceptuel, inconclusif et corrosif. Sa paroi, c’est l'étrangeté foncière de sa situation de poète au monde, dont le destin est d’être constamment interloqué, de se poser une foultitude de questions plus saugrenues les unes que les autres.
Mais « que répond le poète ? » Est-ce qu’il consent à l’absurdité de son environnement quand il en révèle quelques facettes tragi-comiques ?
" L’absurde n’a de sens que si l’on n’y consent pas. » (A. Camus)
« Poésieland » est son rêve auto-dérisoire qui fait glisser ses sarcasmes et sa malice torve sur fond d’amertume désabusée.
F. Houdaer est celui qui est non candidat à son anniversaire estival à la laverie.
« Mes origines flamandes me trahissent, engrotesquent chaque épisode de ma vie. »
On n’est pas tout à fait dupe. Il réussit à se dissimuler en décalcomanie sous ses postures et facéties clownesques. Ses poèmes souvent hilarants et grinçants où peut pointer aussi l’indignation, le mettent en scène tel un hérisson cynique.
Celui que j’ai préféré, c’est « Le prologue d’Antigone de Jean Anouilh », métaphore de la scène de la vie qui relève l’effet sans effet des mots sur autrui. Le public reste de toute façon impavide et l’incommunicabilité tisse le fond des échanges. Les contradictions flagrantes énoncées n’étonnent personne. Le sentiment de ridicule qui ne tue pas est assumé.
F. Houdaer épingle également ses contemporains dans le métro, dans les salons de poésie ou les soirées culturelles en y posant de l’intérieur son regard caustique, oblique, latéral, de biais – et c’est cocasse à souhait.
Il sait même, en subtil provocateur, susciter l’irritation féminine avec des phrases incisives et définitives, du genre : « […] Elle est de ces femmes que l’angoisse rend irrésistibles, capables de transformer toute tension qui la traverse en tension érotique. » (sic)
Bref un poète frondeur tout sauf « décevant » qui voue un culte à Léonard Cohen, vit à Lyon où il a crée un Cabaret Poétique que l'on accueillera sans doute bientôt dans nos parages.
Marion (Gazette "Rions de Soleil")

COMMANDER L'OUVRAGE ? ICI

Plus de précisions sur N.P.N.B ?

06/11/2014

Voir au travers...

voirautravers.jpg

05/11/2014

LES "GENS"

Tous Toutes sont des "gens"

"gens" ces chiens et chats qui s'engueulent

ou s'ignorent "gens" ces arbres enfermés

aux jardins de la ville et en deçà la plus modeste

plante adventice étrangère cependant naturalisée sur

le trottoir d'une impasse: minuscule graine venue sous la semelle

ou dans la loque d'un réfugié du Kurdistan du Caucase de l'Erythée...

Tous Toutes sont des "gens" pour Derzou Ouzala

peut-être même à mon avis jusqu'aux microbes

et en deçà et au-delà dans l'infra bien sûr

(puisque l'invisible n'est pas l'inexistant)

un invisible infini de revenants (tigres ours léopards

sangliers et autres moindres

et plus communes proies du chasseurs)

esprits quelque fois bienveillants souvent mal embouchés

"gens" alliés ou adversaires qui quasi indéfiniment

peuplent la steppe et la forêt de Derzou

avec qui chaque jour il s'entretient lui

et la multitude soit "trente ou quarante personnes

(qui) font le monde"

comme disait Ilarie Voronca.

 

Daniel BIGA

04/11/2014

C'était le Cabaret Poétique du 19 octobre... (seconde partie)

a6.jpg

Andrej Brvar 

a5.jpg

Thierry Roquet 

a4.jpg

Grégoire Damon 

a3.jpg

Denis Svartz

a1.jpg

Andrej Brvar, Barbara Pogačnik, Gorazd Kocijančič, Aleš Šteger & Thierry Roquet.

Toutes ces images sont signées Antoine Gallardo, "Le Non-Photographe", également responsable (& coupable) de "La boucherie littéraire".

 

02/11/2014

"Les valeurs personnelles"

 

... puisqu'il s'agit du titre d'une toile de Magritte...

 les vraies valeurs.jpg