14/11/2014
Le 14 novembre (1851)...
... parution de "Moby Dick" aux Stèt'z (dans sa version intégrale). Critique et public boudèrent l'ouvrage.
Il existe cinq traductions différentes du roman en français.
À titre d’exemple, voici comment sont traduites, selon ces cinq versions, les deux premières phrases du roman, « Call me Ishmael. Some years ago — never mind how long precisely — having little or no money in my purse, and nothing particular to interest me on shore, I thought I would sail about a little and see the watery part of the world. »
- Lucien Jacques, Joan Smith et Jean Giono : « Je m'appelle Ishmaël. Mettons. Il y a quelques années, sans préciser davantage, n'ayant plus d'argent ou presque et rien de particulier à faire à terre, l'envie me prit de naviguer encore un peu et de revoir le monde de l'eau. »
- Armel Guerne : « Appelons-moi Ismahel. Il y a quelque temps — le nombre exact des années n'a aucune importance —, n'ayant que peu ou point d'argent en poche, et rien qui me retînt spécialement à terre, l'idée me vint et l'envie me prit de naviguer quelque peu et de m'en aller visitant les étendues marines de ce monde. »
- Georges Saint-Marnier : « Appelez-moi Ismaël. Il y a quelques années de cela — peu importe le nombre exact — ayant peu ou prou d'argent en poche, et rien ne me retenant à terre, je décidai de naviguer un peu pour voir l'étendue océanique du globe. »
- Henriette Guex-Rolle : « Appelez-moi Ismaël. Voici quelques années — peu importe combien — le porte-monnaie vide ou presque, rien ne me retenant à terre, je songeai à naviguer un peu et à voir l'étendue liquide du globe. »
- Philippe Jaworski : « Appelez-moi Ismaël. Il y quelques années de cela — peu importe combien exactement — comme j'avais la bourse vide, ou presque, et que rien d'intéressant ne me retenait à terre, l'idée me vint de naviguer un peu et de revoir le monde marin. »
12:11 Publié dans Ephéméride | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : moby dick, jean giono, jaworski
11/11/2014
Opium(s)...
L'une de mes chansons préférées (composée en 1931, et comme il me reste quelques souvenirs de cette époque...)
14:14 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : opium, chant militaire, dutronc, jacques dutronc, anouk aïata
09/11/2014
C’EST CELUI QUI DIT QUI
je demande peu de choses à mes frères
je leur demande beaucoup
je leur demande tout
mais pas ce qu’ils s’imaginent
de l’imagination de toute façon
ils en ont peu
et le peu qu’ils ont
ils ne savent s’en servir
que pour réduire leur monde
je demande peu de choses à mes frères
mais je connais le rôle infiniment précieux
infiniment terrible
qui est le leur
dans ma vie
une fois qu’ils l’ont rempli
sans même s’en être rendus compte
je n’ai plus qu’à aller courir dans mon quartier
de façon à dessiner de drôles de figures au milieu des immeubles
à tenter des trajectoires capables de changer la ville
le monde
et le fond de mon cœur
et ce qui le ronge trop facilement
Extrait de "FIRE NOTICE".
Le commander ? ICI (commande papier) ou Là (commande par internet)
En savoir plus ? Cette notule...
18:10 Publié dans a.2) MES TEXTES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fire notice
08/11/2014
"La jument verte" de Marcel Aymé...
00:07 Publié dans pigments & pixels | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bohumil stephan, la jument verte, marcel aymé
07/11/2014
Nouvelle critique pour...
" Le rôle de la poésie ? C'est de rouvrir la question de l'être dans une société qui ne sait plus que de l'objet, achetable ou vendable, possédable: le néant même. "
Yves Bonnefoy, L'Inachevable
On pressent l’expert dans le titre: « Passe ton chemin, consommateur, il n’y a rien ici susceptible de t’intéresser… Circule, y a rien à voir. »
La stratégie de détournement éprouvée - version contemporaine de l’ouverture des Essais de Montaigne - marche à tous les coups et capte d’emblée la curiosité piquée au vif du lecteur.
Cette ostensible désinvolture du titre avisant que l’on quitte les autoroutes du conformisme est illustrée en couverture par la photo d’un valeureux grimpeur, pionnier des années 40 s’attaquant avec sa corde de chanvre en travers du corps à l’ascension d’une voie d’escalade – au moins cotée dans le 3 - et tournant le dos au plancher des vaches.
On le suit avec une indulgence amusée sur la voie de l’inconfort non conceptuel, inconclusif et corrosif. Sa paroi, c’est l'étrangeté foncière de sa situation de poète au monde, dont le destin est d’être constamment interloqué, de se poser une foultitude de questions plus saugrenues les unes que les autres.
Mais « que répond le poète ? » Est-ce qu’il consent à l’absurdité de son environnement quand il en révèle quelques facettes tragi-comiques ?
" L’absurde n’a de sens que si l’on n’y consent pas. » (A. Camus)
« Poésieland » est son rêve auto-dérisoire qui fait glisser ses sarcasmes et sa malice torve sur fond d’amertume désabusée.
F. Houdaer est celui qui est non candidat à son anniversaire estival à la laverie.
« Mes origines flamandes me trahissent, engrotesquent chaque épisode de ma vie. »
On n’est pas tout à fait dupe. Il réussit à se dissimuler en décalcomanie sous ses postures et facéties clownesques. Ses poèmes souvent hilarants et grinçants où peut pointer aussi l’indignation, le mettent en scène tel un hérisson cynique.
Celui que j’ai préféré, c’est « Le prologue d’Antigone de Jean Anouilh », métaphore de la scène de la vie qui relève l’effet sans effet des mots sur autrui. Le public reste de toute façon impavide et l’incommunicabilité tisse le fond des échanges. Les contradictions flagrantes énoncées n’étonnent personne. Le sentiment de ridicule qui ne tue pas est assumé.
F. Houdaer épingle également ses contemporains dans le métro, dans les salons de poésie ou les soirées culturelles en y posant de l’intérieur son regard caustique, oblique, latéral, de biais – et c’est cocasse à souhait.
Il sait même, en subtil provocateur, susciter l’irritation féminine avec des phrases incisives et définitives, du genre : « […] Elle est de ces femmes que l’angoisse rend irrésistibles, capables de transformer toute tension qui la traverse en tension érotique. » (sic)
Bref un poète frondeur tout sauf « décevant » qui voue un culte à Léonard Cohen, vit à Lyon où il a crée un Cabaret Poétique que l'on accueillera sans doute bientôt dans nos parages.
Marion (Gazette "Rions de Soleil")
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00:36 Publié dans a.1) MES LIVRES | Lien permanent | Commentaires (0)
06/11/2014
Voir au travers...
05:59 Publié dans où mon taux d'adrénaline augmente | Lien permanent | Commentaires (0)
05/11/2014
LES "GENS"
Tous Toutes sont des "gens"
"gens" ces chiens et chats qui s'engueulent
ou s'ignorent "gens" ces arbres enfermés
aux jardins de la ville et en deçà la plus modeste
plante adventice étrangère cependant naturalisée sur
le trottoir d'une impasse: minuscule graine venue sous la semelle
ou dans la loque d'un réfugié du Kurdistan du Caucase de l'Erythée...
Tous Toutes sont des "gens" pour Derzou Ouzala
peut-être même à mon avis jusqu'aux microbes
et en deçà et au-delà dans l'infra bien sûr
(puisque l'invisible n'est pas l'inexistant)
un invisible infini de revenants (tigres ours léopards
sangliers et autres moindres
et plus communes proies du chasseurs)
esprits quelque fois bienveillants souvent mal embouchés
"gens" alliés ou adversaires qui quasi indéfiniment
peuplent la steppe et la forêt de Derzou
avec qui chaque jour il s'entretient lui
et la multitude soit "trente ou quarante personnes
(qui) font le monde"
comme disait Ilarie Voronca.
06:20 Publié dans C’est quoi, la poésie ? C’est ÇA, Ducon ! | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : derzou ouzala, ilarie voronca, daniel biga
04/11/2014
C'était le Cabaret Poétique du 19 octobre... (seconde partie)
Andrej Brvar
Andrej Brvar, Barbara Pogačnik, Gorazd Kocijančič, Aleš Šteger & Thierry Roquet.
Toutes ces images sont signées Antoine Gallardo, "Le Non-Photographe", également responsable (& coupable) de "La boucherie littéraire".
12:08 Publié dans a.5) ANIMATEUR DU CABARET POETIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : barbara pogačnik, cabaret poétique, andrej brvar, gorazd kocijančič, aleš Šteger, thierry roquet, antoine gallardo
02/11/2014
"Les valeurs personnelles"
12:18 Publié dans où je trouve à rire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christopher walken, pulp fiction