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19/10/2016

Bob Dylan, Prix Nobel de Littérature 2016 ?

"... une camaraderie en plein essor..."

 

Lever le nez...

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17/10/2016

Mishima

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Acteur amateur, Mishima a déjà tenu de petits rôles dans ses propres pièces de kabuki. Il lui faut maintenant du neuf, du moderne…. du glamour qui répare son orgueil blessé. Il veut devenir acteur de cinéma. Ne serait-ce que le temps d’un film, pour sortir de son corps, revêtir un masque qu’il aurait choisi, vivre par procuration une tranche de vie un peu folle. Il demande à un éditeur de contacter pour lui les studios Dai-ei. Le président des studios en personne rappelle Mishima pour lui demander ce qu’il aimerait jouer. Réponse immédiate : un rôle de yakuza, qui mourrait à la fin. On lui envoie plusieurs scénarii, dont l’un, assez absurde, met en scène un jockey devenu aveugle décidé à reprendre les courses. Finalement, Mishima se décide pour un film de gangsters (…). Il apprend son texte avec soin : il campe un yakuza tout juste sorti de prison, poursuivi par un gang rival. Il rencontre une femme qu’il maltraite un peu avant de s’en éprendre. Quand elle attend un enfant de lui, il l’expédie à la campagne pour la protéger des menaces qui pèsent sur lui. C’est dans la gare que le gang le retrouve et lui tire dessus.

Le tournage commence le 1er février 1960 et dure six semaines. Le réalisateur (…), figure de la Nouvelle Vague japonaise (…), dirige Mishima sans pitié. Lequel s’en sort plutôt bien ; le film, de série B, se laisse regarder avec plaisir. Avec toutefois certains signes qui trahissent l’amateurisme de son acteur principal : Mishima prend des poses exagérées de voyou, il empoigne son verre de whisky comme une crosse de révolver, donne des claques plutôt que des caresses à sa maîtresse. Il est bien incapable de jouer les amoureux et passe la plus grande partie du film assis ou allongé, les mains derrière la tête, pour que l’on ne remarque pas sa petite taille ; il s’est d’ailleurs assuré avant le tournage que toutes les actrices seront plus petites que lui. Mais il est ravi de brandir un pistolet, de porter un blouson de cuir à même la peau et de mourir assassiné.

(…) Qui croirait, en voyant ce voyou aux gestes brusques, aux cheveux ras, qu’il s’agit du plus célèbre écrivain japonais de son époque ?

 

Jennifer Lesieur

 

16/10/2016

Vrac de vrac # 40

Quelques liens récemment ajoutés à ma liste "Passerelles" (sur la gauche de cet écran) :

"Journal pour goudron, grumes, voix" de Jean-Baptiste Happe

"Lubies" de Benoît Jeantet

"Appartement 22" de Sophie G.Lucas

Work Projects Associés de & avec plein de belles personnes

Et mon incompréhension à la lecture d'autres blogs que vous trouverez - malgré tout - dans la colonne de gauche, en constatant qu'ils ne présentent pas le moindre lien. 

Et la chanson du jour 

 

15/10/2016

Quelques unes...

... des photos signées Tanguy Guézo, prises chez moi, en prévision de l'expo "Visages d'une poésie vivante !" prévue au Polaris en janvier 2017

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14/10/2016

Rolling Thunder

Quand un type arrive à faire rimer « kelp » (varech) avec « help » (aider) et à vous mettre au bord des larmes, c’est de la poésie.

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Dylan s’est fait tout seul. Il s’est fabriqué, de bout en bout. À partir de ce qu’il a trouvé autour de lui, et en lui. Dylan est une invention de son propre cerveau. La question n’est pas de le percevoir, mais de le recevoir. Puisqu’il vous atteint au plus profond, de toute manière, pourquoi ne pas l’accepter ? Il n’est pas le premier à s’être inventé, certes non, mais il est le premier à avoir inventé Dylan. Personne ne l’a fait avant lui ni ne le fera après.

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Un jour, Gregory Corso m’a dit que la poésie était une « sonde magique » : « Un poète se la prend jusqu’au bout. Le truc en entier ! » Si la poésie a le même pouvoir que la musique, celui de transformer les émotions, alors elle doit forcément être découverte à tâtons, dans la pénombre. Elle se découvre elle-même, elle se laisse découvrir par la révélation du poète. En aidant les autres, Dylan est aidé, lui aussi.C’est une camaraderie en plein essor. 

« Rolling Thunder » de Sam Shepard (trad. de Bernard Cohen), éd. Naïve

 

Prix Nobel de Littérature 2016

Je ne me considère pas comme un Dylanophile (au sens de "spécialiste de Bob Zimmerman"), mais le conservatisme dont font preuve dans leurs réactions certains de mes ami(e)s depuis hier m'attriste profondément.

 

13/10/2016

Remise à niveau (english) #53

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12/10/2016

Supplique à une jeune passante



fille en short, qui ronges tes ongles en tortillant du cul,
les garçons te regardent -
tu as plus d'importance, semble-t-il,
que Gauguin ou Brahma ou Balzac,
plus, en tous cas, que les crânes qui nagent à nos pieds,
ta démarche hautaine brise la Tour Eiffel,
fait tourner la tête des vieux vendeurs de journaux à la sexualité
éteinte depuis longtemps ;
tes bêtises réfrénées, ta danse de l'idiote,
tes grimaces délicieuses - ne lave jamais tes sous-vêtements
sales, ne chasse jamais tes actes d'amour
à travers les allées résidentielles -
ne nous gâche pas ça
en accumulant kilos et fatigue,
en acceptant la télévision et un mari gnangnan ;
n'abandonne jamais ce déhanchement maladroit et inepte
pour arroser la pelouse le samedi -
ne nous renvoie pas à Balzac ou à l'introspection
ou à Paris
ou au vin, ne nous renvoie pas
à l'incubation de nos doutes ou au souvenir
du frétillement de la mort, salope, affole-nous d'amour
et de faim, garde les requins, les requins sanglants
loin du cœur.

Charles Bukowski (in "Les jours s'en vont comme des chevaux sauvages dans les collines")

Trad. Thierry Beauchamp