04/02/2018
Mort à la poésie
oh mais j'en peux plus à la fin
des poètes s'écriant main sur le cœur :
« la poésie n'est pas morte ! »
l'acharnement thérapeutique
fait de ma joie du bœuf trop cuit
à la fin merde
elle a qu’à foutre sa beauté sous un TER
comme Attila József
elle a qu’à dézinguer sa pipe heureuse en Sibérie
ou en Syrie elle a qu’à prendre
un obus dans l'aorte
elle est pas non plus ingénue
la poíêsis...
écrasez-la sur le gravier
moquez-la sur l’asphalte
et violez-la sur le lino
elle est pas prude...
vicelarde peut-être...
méfiez-vous d’elle
elle attend sans trembler l'enfer bouillant
pour aiguiser ses crocs de loup
et monter se refaire une santé d'ogre
en dévorant tour à tour
son cercueil sa tombe
et l’anus horrifié de ses croquemorts
extrait de « SOLEIL PLOUC », bientôt publié au Pédalo Ivre
07:26 Publié dans C’est quoi, la poésie ? C’est ÇA, Ducon ! | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : laurent bouisset, le pédalo ivre, éditions le pédalo ivre, soleil plouc, la chair et le sang, paul verhoeven
Les commentaires sont fermés.