29/11/2016
Une nouvelle lecture de "PARDON MY FRENCH"
Commençons par un aveu nécessaire en ces temps où la repentance est inéluctable pour exister : je n’ai jamais jusque là été emballé (sic) par les œuvres poétiques de Frédérick Houdaer. « Pardon my french » est pourtant le 4è livre de l’intéressé que je possède (alors que si ça se trouve il n’en a aucun de moi, sauf que maintenant que j’ai écrit cette chronique plus dithyrambe que bique, je vais pouvoir lui demander de répondre à cette lancinante question), mais soit je les ai mal lus, ça m’arrive, soit ils étaient moins bons, c’est envisageable. Toujours est-il qu’à la fin de « Pardon my french » j’ai éprouvé le besoin d’en parler en bien. C’est que, (bonne) mine de rien, nous partageons (le savions nous ? je prends le risque du nous) avec Frédérick le postulat d’une écriture pince sans rire, affirmativement provinciale, délicatement désabusée, voire roublarde, capable de sublimer sans tambours ni trompettes la chiennerie de la vie dont s’offusquent en catimini nos cœurs d’artichaut. A la bonne adresse « Chez Fred » le lecteur attentif verra jouir à répétition un moteur de rolls dans une carrosserie de deux chevaux. Sans chichis ni effets de style (il y en a suffisamment comme ça dans une certaine poésie), sans oxymores psychodrameux ou chiantes allégories, le stylo magique d’Houdaer rend la banalité de l’existence aussi légère qu’un nuage de lait dans un biberon de pétrole. Chapeau (le sien) ! Chaque poème est tout autant un instantané doux-amer sous préservatif d’humour parfois vache, une chronique faussement minimaliste des situations dans lesquelles s’est fourré, ou se trouve embarqué, l’auteur. Diantre, il y a du Buster Keaton, que dis-je, du Jean Carmet, du Gary Cooper aussi, dans cet homme là ! « Pardon my french », ce titre à la mords moi le nœud a le bon goût velouté (bien que mâtiné d’un fond de pierre à fusil), de se contenter d’agréables suçons sur la bête. O joie, ils conduisent sans crampe au mollet et avec justesse au même résultat de la dénonciation des petites et grandes faiblesses, les nôtres comprises, de ce foutu monde.
« Que fait Jean-Pierre Siméon ?
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moi
je dis cela
c’est pour faire avancer les choses ».
Mieux que la ringarde méthode Assimil « Pardon my french », est le cadeau de Noël idéal pour apprendre la langue française à moindres frais.
Jean Azarel, le 24 novembre 2016
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00:04 Publié dans a.1) MES LIVRES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jean azarel, pardon my french
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