23/06/2013
Où Bukowski « fait son Chevènement »
« Oui, on dirait que ce pays est bien parti pour une nouvelle guerre. Les idées stupides de nos dirigeants sont inépuisables. Tout ça me donne envie de gerber.
Du passé on n’a absolument rien appris. Juste de nouveaux corps, un nouveau gâchis, un nouvel enfer.
Il y a toujours une nouvelle excuse pour faire une nouvelle guerre. Et la structure familiale, la religion et les journaux pour nous mener en bateau et nous y entraîner. »
« Cette soirée est vraiment étrange (19 heures). Je venais d’allumer mon poste de radio à la recherche d’un peu de musique classique et je suis tombé sur un type qui racontait comment nous allions nous y prendre pour gagner cette guerre. Tout d’abord les largages de bombes et puis les etc. Quand je pense à toutes les guerres que j’ai vues dans ma vie je ne peux pas m’empêcher de penser à un énorme tas de merde.
Je crois qu’en ce qui nous concerne [nous, les poètes] nous n’avons tout simplement qu’à continuer à faire ce que nous avons toujours fait. Mais en mieux. »
Extraits de deux lettres de Bukowski datées du 15 janvier 1991 (in « Correspondance 1958-1994 », éd. Grasset, trad. Marc Hortemel)
Rappel pour les (jeunes) lecteurs de ce blog (puisque je sais qu’il y en a): la guerre dont il est question, en ce début des années 90, est la « première guerre du Golfe » (Bush senior vs Saddham-pas-encore-pendu-filmé-haut-et-court).
06:53 Publié dans où mon taux d'adrénaline augmente | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bukowski, charles bukowski, guerre du golfe, saddham hussein, marc hortemel
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