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12/05/2024

Jerphagnon

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Vient toujours un moment où les médecins ne vous guérissent pas. Julien en était sûr, maintenant : l’heure était venue pour lui d’aller voir les dieux, de rejoindre le Soleil dans sa course idéale. De ce monde, il ne connaissait encore que la partie visible qui était déjà si belle. Avoir part à cette gloire enfin dévoilée, qu’il cherchait depuis toujours ! Et puis, l’ami Saloustios avait raison : « Même si rien de pareil n’arrivait, la vertu suffirait déjà à vous rendre heureux. »
Julien n’avait pas peur. Seulement soif, mal, froid et chaud à la fois. 

Premières lignes de Julien dit l’Apostat de Julien Jerphagnon, ouvrage que je viens de trouver « désherbé » devant une médiathèque de Saône-et-Loire, dans un simple carton.

 

25/07/2005

Lundi 25 juillet

Je m’estiv’aille jusqu’à Toulon où un sacré bonhomme vient de mourir. Je devrais fêter mon 36ème anniversaire sur une aire d’autoroute.

Autrement, avant de partir en vacances, un site à visiter.

Et les propos d’un sinologue, François Julien :   

« En Europe, nous avons politiquement conquis le droit aux vacances, mais en avons-nous jamais conçu la notion ? (…) Partir en vacances, c’est cela : laisser à nouveau jouer, par-delà le clivage entre corps et esprit, une vitalité débarrassée de toute excitation fébrile. L’expérience est commune – je la partage avec les Chinois – mais voyez comme la pensée européenne reste un peu gourde pour s’en saisir. Descartes ou Kant ont bien approché l’idée, le premier lorsqu’il recommande de savoir " ne s’occuper qu’à imiter ceux qui, en regardant la verdeur d’un bois, les couleurs d’une fleur, le vol d’un oiseau, et telles choses qui ne requièrent aucune attention, se persuadent qu’ils ne pensent à rien. " " Ce qui ", martèle-t-il, " n’est pas perdre son temps. " Mais sur ce " penser à rien " vient mourir sa pensée. »