31/12/2018
L’AURORE
je l’ai quittée
à l’heure où tous partaient pour le travail
comme si cela ne suffisait pas
c’était jour de rentrée scolaire
tout le monde traînait des pieds
je marchais deux mètres au-dessus du sol
les gens étaient trop plombés par leur propre malheur
pour le remarquer
et cela valait mieux pour moi
inutile de crier sur les toits
que j’avais baisé une martienne toute la nuit
c’était faux
c’était l’inverse qui s’était produit
elle m’avait opéré sous toutes les coutures
et je n’allais pas me vanter de ses caresses impossibles
de sa façon de glisser ses doigts sous ma peau
les gens ne sont pas prêts de croire que vous vous trimballez
avec un implant extraterrestre dans la tête
quand bien même vous auriez une
radio du crâne
à leur exhiber
la journée s’annonçait
comme souvent
difficilement résumable
(extrait d'un recueil à paraître)
06:04 Publié dans a.2) MES TEXTES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : extrait d'un recueil à paraître