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26/01/2005

Mercredi 26 janvier

Me hantent encore les images de « L’année du dragon » repassé dernièrement sur Arte. La première fois que je les ai vues, j’avais 17 ans, et j’ai tout de suite su qu’elles sonnaient le glas de mes belles idées. Aucun regret.

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Dans ma boîte aux lettres, une épaisse enveloppe qui arrive de Belgique : l’intégrale (ou presque) Éric Dejaeger, auteur-éditeur avec lequel Renaud Marhic m’a mis en contact. Un vaste trafic de Speculoos poétiques est en train de se mettre en place. Je ne puis en dire plus, sans mettre la vie des miens en danger… Je tenais simplement à dénoncer ces deux individus.

Au passage, j’apprends grâce à eux que de très nombreux textes de Bukowski restent inédits, des poèmes pas encore traduits en français ni publiés.

Et zou, un petit morceau du sieur Dejaeger, reproduit sans son autorisation (il est trop cher) :

« Mes voisins savaient que je lisais beaucoup et qu’il m’arrivait d’écrire de la poésie, deux activités assez mal considérées dans le quartier.

À chaque barbecue, ils s’amusaient à lancer des livres de gare par-dessus la haie en criant « pull ! ». Il savaient aussi que j’étais le seul dans le coin à ne pas posséder de riot-gun.

Un dimanche midi ensoleillé, alors qu’ils se livraient à leur jeu favori, je ripostai en leur envoyant quelques uns de mes derniers poèmes.

L’effet fut immédiat : ils cessèrent. Et déménagèrent le lendemain. Depuis, je laisse toujours l’un ou l’autre petit poème bien en vue quand je dois partir en espérant que les voleurs ne soient pas analphabètes. Je n’ai aucune envie d’acheter un riot-gun.
»

Extrait de « Elagage Max », éditions Mémor, collection Transparences

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