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30/05/2006

Mardi 30 mai

Cet été, je devrais passer quelques jours en Bretagne (Renaud, y es-tu ?). Détour obligé par le Havre où le sculpteur québécois Michel Goulet vient de faire aboutir son projet « Voix-Voies » pour lequel il m’a demandé deux textes très brefs à percer dans ses fameuses chaises (les lyonnais peuvent déjà découvrir son travail au belvédère Abbé Larue…).

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De nombreux poètes québécois ont été sollicités par Michel Goulet pour ce projet. Merci à Luc Larochelle qui a soufflé mon nom quand il s’est agi de donner une, voire même deux chaises à un poète français.

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13/05/2006

Samedi 13 mai

Ce n’est pas la première fois que l’on me refuse un manuscrit. Ce n’est pas la première fois qu’un ami me refuse un manuscrit (c’est déjà arrivé avec Pierre-Jean de « La Fosse aux ours », ou avec Renaud… et cela n’a jamais compromis nos amitiés, car à chaque fois, j’avais droit à un véritable retour sur mon texte, le plus souvent pertinent, etc.).

Hier, un ami m’a refusé un manuscrit par le biais d’un courriel de trois lignes. La sécheresse de cette réponse (Internet n’arrange rien, de ce côté-là) m’a littéralement coupé les jambes. Je vais attendre que cet ami soit de retour sur Lyon, la semaine prochaine (il habite à 300 mètres à vol d’oiseau de chez moi !), pour lui faire part de mon impression. Ne surtout pas répondre par courriel à mon tour. 

13/11/2005

Bellecour et Aniche

Du vendredi 11 au dimanche 13 novembre: 

En l’espace de trois jours, j’enchaîne deux salons du livre : celui d’Aniche (près de Douai) consacré au polar (des ours, des loups + l’élection de Miss Polar au menu !) et celui de Lyon au milieu de la Place Bellecour et des cordons de C.R.S.

Ces deux rendez-vous m’ont permis de rencontrer en chair et en os Renaud Marhic et Christian Cottet-Emard qui ont l’habitude de hanter ma « toile ».

Vendredi, pour me rendre à Douai, je me suis Tégévé en première classe. Première classe et première fois de ma vie. Et alors ? J’ai dormi. Fauteuils confortables, spacieux, visiblement conçus pour de grosses personnes. Magazine « TGV » à disposition. En Une est annoncé un dossier « Les dessous de l’édition ». Mieux vaut pioncer que d’ouvrir ça.

Quand j’émerge, c’est pour filer au wagon-bar et entendre son tenancier se plaindre :

- Y’a eu 8 millions de morts pour qu’aujourd’hui, ce soit férié… et bien ça n’a pas suffi, parce qu’aujourd’hui, je dois bosser. »

 

 

J’ai donc passé 24 heures dans le nord de la France… 24 heures qui m’ont fait du bien (mon père et mon grand-père ne sont-ils pas de Dunkerque ?). Parmi les auteurs invités, j’ai été surpris d’apercevoir Fajardie (je croyais qu’il ne participait plus à ce genre de manifestation).

Ce festival d’Aniche possède bel et bien une âme (et Roger Facon, son organisateur, n’y est pas pour rien). Heureux également d’avoir rencontré l’excellent Pascal Françaix (mince, lui aussi en pince pour Ghelderode, lui aussi est de Aniche comme Roger Facon) et découvert les éditions Octobre derrière lesquelles se cache Pierre Grimbert.

La reine était Audrey Françaix. Aucune Miss Polar ne lui arrivait à la cheville.

Tout de même, de retour en gare de Lyon-Part-Dieu, j’ai aimé retrouver un soleil même timide.

Ce ne sont plus les chantiers d’écriture qui me manquent.

26/01/2005

Mercredi 26 janvier

Me hantent encore les images de « L’année du dragon » repassé dernièrement sur Arte. La première fois que je les ai vues, j’avais 17 ans, et j’ai tout de suite su qu’elles sonnaient le glas de mes belles idées. Aucun regret.

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Dans ma boîte aux lettres, une épaisse enveloppe qui arrive de Belgique : l’intégrale (ou presque) Éric Dejaeger, auteur-éditeur avec lequel Renaud Marhic m’a mis en contact. Un vaste trafic de Speculoos poétiques est en train de se mettre en place. Je ne puis en dire plus, sans mettre la vie des miens en danger… Je tenais simplement à dénoncer ces deux individus.

Au passage, j’apprends grâce à eux que de très nombreux textes de Bukowski restent inédits, des poèmes pas encore traduits en français ni publiés.

Et zou, un petit morceau du sieur Dejaeger, reproduit sans son autorisation (il est trop cher) :

« Mes voisins savaient que je lisais beaucoup et qu’il m’arrivait d’écrire de la poésie, deux activités assez mal considérées dans le quartier.

À chaque barbecue, ils s’amusaient à lancer des livres de gare par-dessus la haie en criant « pull ! ». Il savaient aussi que j’étais le seul dans le coin à ne pas posséder de riot-gun.

Un dimanche midi ensoleillé, alors qu’ils se livraient à leur jeu favori, je ripostai en leur envoyant quelques uns de mes derniers poèmes.

L’effet fut immédiat : ils cessèrent. Et déménagèrent le lendemain. Depuis, je laisse toujours l’un ou l’autre petit poème bien en vue quand je dois partir en espérant que les voleurs ne soient pas analphabètes. Je n’ai aucune envie d’acheter un riot-gun.
»

Extrait de « Elagage Max », éditions Mémor, collection Transparences

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