12/05/2005
SOIRÉE TÉLÉ (« Le loup-garou de Paris »)
j’écris ces phrases
pendant que mes amis rigolent grassement
devant la télé où
Julie Delpy se transforme en loup-garou
c’est bien dommage
ce joli corps qui se couvre de poils
les ongles qui s’allongent à vue d’œil
ne me dérangent pas
mais les poils qui émergent
de cette poitrine si gracieuse
comme si elle était transpercée
de fils de fer
non vraiment
cela me donne plus envie
de pleurer que de rire
je me contiens
je suis un homme qui passe la soirée
au milieu d’autres hommes
l’un d’eux cherche à me rassurer
Julie Delpy a trouvé là
un vrai rôle de composition
me dit-il
personnellement
j’aurais préféré la voir
dans la peau de Mata-Hari
plutôt que dans celle d’un loup-garou
le film de ce soir est censé se dérouler
à Paris
à voir la façon dont l’on nous cache
la nudité de l’actrice
il est américain
Julie exceptée
c’est mon poème
j’ai le droit de l’appeler Julie
Julie exceptée disais-je
il n’y a pas un acteur pour sauver l’autre
dans ce film
et ceux qui les doublent en français
ne sont guère meilleurs
aussi
je donne raison à Julie de se transformer
en monstre pour
bouffer tout ce petit monde parisien
j’ai fait plusieurs salons du livre
porte de Versailles
et des loups-garous
j’en ai croisé quelques uns
mais mon témoignage
n’est pas pour intéresser mes amis
07:30 Publié dans a.2) MES TEXTES, où je zieute des images qui bougent | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : télé, Delpy, le loup-garou de Paris, horreur, navet
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