18/04/2005
LAISSEZ VENIR À MOI LES PETITS ANIMAUX
dans la famille
on le craint
on l’espère
on a besoin de se sentir soulagé
on ignore ce qu’il a attrapé
ou ce qui lui manque
il fait peine à voir
avec son arrière-train bloqué
on parle de guérir l’animal
de le soulager
d’une façon ou d’une autre
quelqu’un
-moi-
commence même à chercher un terrain
où l’on pourrait l’enterrer
un lundi
c’est le miracle
l’animal se porte comme un charme
s’il ne bouge plus
c’est parce qu’il fixe une proie
derrière la vitre
sur une branche
en contre-jour
un oiseau se recroqueville
et se transforme en un énorme bourgeon
quand il explose
il disparaît purement et simplement
et ne laisse derrière lui que le fruit invisible
de son envol
06:45 Publié dans a.2) MES TEXTES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : chat, poésie
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