27/02/2020
Où François Bon nous raconte Led Zep à Lyon...
Le premier concert, à Lyon, le 26 mars 1973, c’est dans un stade de onze mille places où on a laissé entrer quinze mille jeunes, mais les portes sont forcées par quelques centaines d’autres qui prétendent à la gratuité des concerts (ce sera un vrai mouvement, quoique mineur, à l’époque). Grant explique au groupe que c’est une suite de ce que la France a connu en 1968, enfin pour la connaissance vague qu’il en a, et dont ils se contentent. Finalement, c’est les roadies de Led Zeppelin que Grant charge de bloquer les portes : on est quarante-quatre pour la tournée, si on retranche le groupe et les techniciens, l’avocat et le chargé de presse, ça en laisse deux bonnes douzaines qui, selon Gee, weren’t afraid to fight – si lui ne va pas au contact des gate crashers, c’est qu’il a peur d’en tuer un, dit-il. Mais quand des bouteilles vides viendront éclater sur la scène, Cole et lui repèreront le type qui les lance, et, dans la coulisse (tiré dans les escaliers par les cheveux en toute simplicité), on lui fera la fête.
Le lendemain, on joue à Nancy. La bonne ville de Lyon, sous la pluie, les a déçus : trop province, ça roupille, et on a encore la baston en tête. Ça pue les complications, dépôts de négociations, mieux vaut mettre un peu d’espace entre eux et Lyon (…).
François Bon, « Rock’n roll, un portrait de Led Zeppelin »
14:10 Publié dans LyonnÈseries, oreillettes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : bon, led zeppelin, lyon, concert, bagarre