16/10/2021
"matin vif"
Emmène-moi avec toi dans le matin vif
les reins brisés l’oeil éveillé appuyé
à tes flancs de femme qui chemine
comme elle fait l’amour
les derniers jours de l’hiver sont là
qui baignent nos mains et les cheminées
fument plus que de rigueur en une
saison aussi tiède,
mais laisse aller à leur ruine
économie et sobriété,
laisse se consumer les réserves
de la ville et de la nation
pourvu que dans le ciel assombri, puis
l’éclaircie d’un soleil revigoré,
nous ayons su nous trouver
là où font halte la vie et la mort,
midi étincelle, feuille de métal
devenue bleue désormais
sans résidus et dessus
marchent de calmes oiseaux, ils ne volent pas.
Attilio Bertolucci
04:15 Publié dans C’est quoi, la poésie ? C’est ÇA, Ducon ! | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : juillard, bertolucci, hiver, poésie italienne