01/03/2006
Mercredi 1ier mars
« Expliquons-nous.
La poésie régulière, en effet, est finie. Elle s’est accomplie avec Victor Hugo, à qui nous sommes en droit de joindre un aileron sulfureux, Baudelaire, et un bouton de diamant, Mallarmé. Nous avons là un épilogue historique daté. La forme fixe s’est consommée à sa cote la plus élevée. Il est désormais impossible de rejoindre cette altitude évanouie. Pour toute perspective, la forme fixe n’a, depuis cent ans, que sa décroissance. Occupe-toi de ton minimum. Sans aucune intention moqueuse ou paradoxale je constate qu’elle ne vit que dans la chanson et qu’elle a Charles Trénet, Léo Ferré, Claude Nougaro pour ses plus solides amants. »
Audiberti, Dimanche m’attend
08:15 Publié dans carottages littéraires | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : audiberti, poésie, hugo, baudelaire, nougaro, trénet, ferré
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