10/08/2012
Pendant ces vacances...
... l'acquisition (et la lecture) de ces deux ouvrages...
... sont vivement recommandées pour vous protéger des méduses (qui font plus de morts chaque année que les requins), de l'insolation et des programmes télés sportifs.
Plus de renseignements sur le livre de Thomas Vinau ? Ici.
Plus de renseignements sur le mien d'ouvrage ? Là.
Autrement, on me signale une incroyable nouvelle : j'aurais posé un orteil en territoire "remue.net" (un peu comme la machine Bidule qui a posé une roue sur la planète Truc).
04:38 Publié dans a.2) MES TEXTES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vinau, houdaer, le pédalo ivre, engeances, les derniers seront les derniers, remue.net, curiosity, mars
08/08/2012
JUBILÉ
il est historien de formation
si l’on en croit la légende qui figure sous sa photo
dans le journal
il se fait fort de nous expliquer
le pourquoi de certaines superstitions
son analyse est censée mettre à mal
des légendes populaires qui se perdent dans la nuit des temps
à mieux regarder son portrait
on lit dans son regard une tristesse incommensurable
et sa veste rouge n’y peut rien changer
extrait de mon prochain recueil à paraître (fin 2012)
05:55 Publié dans a.2) MES TEXTES | Lien permanent | Commentaires (2)
12/07/2012
GRAINS
elle trace des huit
dans le sable
avec l’unique sandale
que les flots lui ont laissée
sous les mats et les mouettes
ses parents sont trop occupés à se disputer
pour l’avoir vue se noyer
08:59 Publié dans a.2) MES TEXTES | Lien permanent | Commentaires (0)
08/07/2012
VAR # 1
En guise de carte postale toulonnaise, cet extrait de mon polar (inédit) « TRACEUSES » qui se déroule… devinez où.
« Midi à l’horloge de la gare. Façades noircies par la pollution comme par un monstrueux fusain. Parfois, quelques tâches de rouge ayant viré au rose, des fringues qui sèchent aux balustrades, couleurs passées au soleil. Un, dix, cent volets fermés laissent filtrer vers l’extérieur les lumières inquiétantes de postes de télévision. Chaque pâté d’immeuble sert de coffrage à une centrale nucléaire en plein accident Tchernobyl.
Marion avance. Marche. Trace. La laideur comme un feu d’artifice permanent. Fausse blonde à l’âge indéterminé, Cine Sex Video, fausse blonde mangeant pizza, Elegance Canine, fausse blonde portant de vraies chaînes en or, Parfumerie Sandy, fausse blonde avec un méchant coquard, cinoche à la programmation 100% américaine, fausse blonde engueulant une autre fausse blonde, aloès albinos, fausse blonde sortant d’un hammam, plaque commémorative « Membres de l’Eglise Réformée de France morts pour la Patrie », fausse blonde crachant dans une fontaine à sec, bagarre dans le local des Associations des Harkis du Var, fausse blonde s’arrachant la peau bronzée de son bras droit contre le tronc d’un palmier, des fringues impossibles, toute une mode vestimentaire exhibant des zones érogènes parfaitement cramées, fausse brune… »
10:56 Publié dans a.2) MES TEXTES, polar | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : toulon
30/05/2012
Parutions en revue
(...) Les quatre poèmes présentés ici relèvent de ce que l'on appelle communément la "poésie du quotidien" et visent à mettre en valeur toutes ces petites transformations du monde qui ont lieu sans que, la plupart du temps, nous y prêtions attention. Or, mieux qu'une photographie ou qu'un tableau - tous deux évoqués à plusieurs reprises -, le poème de Frédérick Houdaer permet de rendre vie à ce qui passe. Il peut s'agir de nous-mêmes, passants anonymes de ce monde dans "Triomphe intime", où le poème devient la mémoire paradoxale de ce qui semble avoir vocation à s'effacer, nos pas, notre présence en ce monde. De regardé, le "nous" devient ensuite "je"-regard dans "Making-off" qui montre littéralement le monde en train de se faire. Ce qui peut paraître en soi un non-évènement ("un chantier tout frais") devient un évènement pour le poète dont le "je" n'a de raison d'exister que par ce mouvement entre intérieur et extérieur, et il s'affirme second par rapport au réel, brisant, dans un clin d'oeil malicieux à Apollinaire, toute tentation lyrique : "je n'aurai plus qu'à partir". Car il y a de la malice dans ces poèmes, qui va parfois aussi jusqu'à l'autodérision ("mon ordinateur fait de plus en plus de bruit / pas mes livres"). Ce n'est pas que le poème ne soit pas chose sérieuse - même s'il ne semble pas interdit chez ce poète d'effleurer la question -, ce qui est visé concerne plutôt tous ces gestes faits machinalement et dont nous perdons le sens, tel celui de "double-cliquer", "comme une double prosternation", nous dit l'auteur. Les poèmes de Frédérick Houdaer sont donc une invitation à désapprendre les gestes courants, comme avec la langue de tous devenue sienne, il fait "des portraits / pour apprendre à gommer / la technique acquise".
Blandine Poinsignon-Douailler, "PLACE DE LA SORBONNE, revue internationale de poésie de Paris Sorbonne"
Site de la revue "Dissonances" ICI.
14:32 Publié dans a.2) MES TEXTES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : p.l.s, revue dissonances, revue, sorbonne
25/04/2012
SI TANT EST
à l’heure où l’ami découvre
le dessous des cartes
à l’heure où
peut-être
il découvre le visage de ses nouveaux parents
oui
me reviennent les souvenirs d’une discussion
que j’ai eue avec lui
au sujet de la réincarnation
nous étions dans sa chambre d’hôpital
et avions fini de nous moquer
des programmes de la télévision
et de la laideur de l’infirmière
et tranquillement
nous avons évoqué les différents scénarii possibles
qui nous verraient nous rencontrer à nouveau
dans de prochaines vies
cela nous a pris un certain temps
06:25 Publié dans a.2) MES TEXTES | Lien permanent | Commentaires (2)
08/04/2012
Publications en revue...
Une nouvelle fois, suis publié dans "Microbe", la meilleure revue de poésie du monde...
... ainsi que dans P.L.S, la revue annuelle de la Sorbonne (j'attends qu'ils m'aient envoyé un exemplaire pour en scanner la couverture).
Quel lien ? Voilà que je retrouve au fin fond du disque dur de mon ordinateur un texte de Jim Harrison (archivé depuis combien d'années?). Et dans ce texte, ces quelques lignes :
« La poésie vient quand elle veut et je n’ai jamais eu la moindre idée sur la façon de la faire apparaître.
Qui sait ce qui provoque l’ouverture ou la fermeture de la porte .
Il y a toujours eu parmi les poètes, pendant les périodes "ramollies" une tendance a limiter eux-mêmes leurs meilleurs efforts, mais cela apparaît désagréablement évident à leurs lecteurs. C’est un peu comme essayer de susciter un fantasme sexuel convaincant et se trouver interrompu (en si bon chemin …) par votre mère qui téléphone pour savoir pourquoi vous êtes toujours un "saltimbanque" à 59 ans. »
07:11 Publié dans a.2) MES TEXTES, C’est quoi, la poésie ? C’est ÇA, Ducon ! | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : microbe, pls, sorbonne, harrison
23/01/2012
LA FRANCE N'EXISTE PAS (extrait d'un looooong chantier poétique en cours)
Jeanne d'Arc est tombée dans le trou
au milieu de la table
elle y a disparu
emportant avec elle nappe et couverts
avant que l'oncle n'ait eu le temps de servir l'apéro
à moi de jouer maintenant
comment mettre tout cela
à ma main ?
je cherche avec qui commencer
avec quelle couronne
tombée
ramassée
volée
faire sonner le début du premier épisode
je crains les génériques trop longs
pleins de prénoms et de chiffres
je réfléchis à la première bouse de cheval
au premier crottin
dans lequel flanquer mon gaulois d’ancêtre
je subodore le système D requis
pour sauver sa peau au Moyen-Âge
le jeu des chaises musicales
reste de toutes les époques
pour ceux qui ont la chance d’avoir des chaises chez eux
et tous ces artistes officiels
qui n’ont pas toujours manqué de génie
pour servir leurs maîtres
ne m’inspirent qu’une moue polie
je sais bien que
pour finir grand jardinier de Versailles
il vaut mieux naître déjà fils de grand jardinier
j’ai toujours su que les jardiniers étaient des putes
et des fils à papa
au point où j’en suis
de ma relecture
je file tout droit aux incontournables
Napoléon pour commencer
Napoléon qui s’auto-proclame empereur
qui s’auto-sacre
le saint patron de tous les écrivains qui s’éditent à compte d’auteur
et pourquoi pas ?
j’oublie ceux qui l’ont maudit dans toutes les langues
j’oublie les produits dérivés
(...)
et à Lyon
où je vis aime et écris ?
à Lyon
les Canuts se sont battus
les Canuts ont perdu
et beaucoup de choses qui ont été écrites à leur sujet
relèvent de la très mauvaise littérature
(...)
dans les années 70
du vingtième siècle
un président de la république française
pond une anthologie de la poésie française
c’est dire s’il est cocu
et malade
(...)
et il y a tout ce qu’on n’apprend ni en cours d’histoire
ni en cours de français
Casanova
devenu Maçon à Lyon
qui écrit ses Mémoires dans la langue de Poquelin junior
(...)
06:00 Publié dans a.2) MES TEXTES | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : poésie, histoire de france, historien, france, jeanne d'arc, stendhal, lyon, canuts, casanova, franc-maçonnerie, napoléon
25/09/2011
EXTRAIT DE L'UN DE MES TEXTES LUS...
... la veille :
(Photos de Pauline Catherinot)
les eaux usées
qui coulent sous ma ville
viennent de faire l’objet d’une étude très sérieuse
d’où il résulte
que chaque lyonnais consomme en moyenne
un kilo d’héroïne
et autant de gaufres liégeoises
par an
pendant ce temps
des employés des espaces verts
font pousser dans un square
les tours du World Trade Center végétalisées
pour commémorer le dixième anniversaire du 11 septembre
et personne n’a l’idée de passer
commettre un attentat
à l’aide d’une tondeuse
pendant ce temps
une fillette s’étouffe avec un pois chiche
lors de son anniversaire
a-t-on idée de manger du pois chiche
le jour de son anniversaire ?
pour le reste ?
rien à signaler
ou pas grand-chose d’autre
à un détail près
(...)
parce qu’il va bien falloir en parler
de la queue de poisson cosmique
de mon dernier et méchant rêve
dans lequel je créée un nouveau parc d’attraction
POESIELAND
(...)
il va bien falloir en parler
de ce manifeste
rédigé un soir de jeun
puis brûlé un soir de cuite
un texte dont je ne me souviens que de la première phrase
ne montre pas ton cœur
09:27 Publié dans a.2) MES TEXTES, LyonnÈseries | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : 11 septembre, barendson, brérot, bressande, catherinot, coeur, world trace center, lyon, manifeste, parc d'attractions, cuite, jeun, drogue