07/03/2020
" ... grise ou pourrie de bleu "
Où se complaire.
Mais la menace est toujours là
Dans le dehors.
Et la joie
Leur vient d'eux seuls,
Que la mer soit grise
Ou pourrie de bleue.
Guillevic
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03/03/2020
Alphonse Boudard
08:05 Publié dans carottages littéraires | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : boudard, juge, magistrat
26/01/2020
"Ai-je assez..."
15:43 Publié dans carottages littéraires | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : stendhal, vanité, jean yanne, yanne
28/12/2019
"J'aimais..."
J'aimais les peintures idiotes, dessus de portes, décors, toiles de saltimbanques, enseignes, enluminures populaires ; la littérature démodée, latin d'église, livres érotiques sans orthographe, romans de nos aïeules, contes de fées, petits livres de l'enfance, opéras vieux, refrains niais, rythmes naïfs…
Arthur Rimbaud
05:07 Publié dans carottages littéraires, pigments & pixels | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : rimbaud, arthur rimbaud
04/12/2019
B.B.B.
« Il faut en France beaucoup de fermeté et une grande étendue d’esprit pour se passer des charges et des emplois, et consentir ainsi à demeurer chez soi et à ne rien faire. Personne presque n’a assez de mérite pour jouer ce rôle avec dignité, ni assez de fonds pour remplir le vide du temps, sans ce que le vulgaire appelle des affaires. Il ne manque cependant à l’oisiveté du sage qu’un meilleur nom ; et que méditer, parler, lire et être tranquille s’appelât travailler. »
La Bruyère
11:58 Publié dans carottages littéraires | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : la bruyère, the big lebowski
17/10/2019
"Simple et nue"
(…) j’ai toujours préféré la phrase simple et nue parce que j’ai toujours eu le sentiment que la Littérature, celle d’aujourd’hui et celle des siècles passés, était en grande partie truquée, tu vois, comme les combats de catch. Même ceux qui ont duré des siècles (avec quelques exceptions) m’ont donné l’étrange sentiment de m’être fait arnaquer. En fait, j’ai l’impression qu’il serait plus difficile de mentir avec la phrase nue, ça se lit d’ailleurs plus facilement, et ce qui est facile est bon et ce qui est difficile est emmerdant (ça m’est resté des usines et de la fréquentation des femmes).
Ainsi, Fante m’a donné la phrase sensible, Hemingway la phrase qui ne demande rien, Thurber la phrase qui se moque de ce qu’a fait l’esprit qui n’y pouvait rien faire ; Saroyan la phrase qui s’aime elle-même ; Céline la phrase qui coupe la page comme un rasoir ; Sherwood Anderson la phrase qui parle au-delà de la phrase. Je pense leur avoir à tous emprunté quelque chose et JE N'AI PAS HONTE DE L'ADMETTRE.
Charles Bukowski, « Correspondance 1958-1994 »
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07/10/2019
Musée ?
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02/08/2019
"Nous vivons dans..."
02:47 Publié dans carottages littéraires | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : eluard, paul éluard, the naked lunch, cronenberg, burroughs, william burroughs
28/02/2019
Simone de Montmartre
Comme j’étais mal disposé,
un matin de pluie,
pour toutes les excentricités humaines
un ami me montra une photographie :
celle d’une femme nue et morte étendue sur un lit d’hôtel
à côté d’un homme vêtu et mort qui,
vu en raccourci,
ressemblait à un phoque rigide.
Simone n’avait pas changé sa coiffure ;
sa cloche reposait sur la cheminée
à côté d’une pendule dorée sans aiguilles.
Simone était incontestablement morte à côté de son ami.
Ils s’étaient suicidés aux sons du phonographe de la maison voisine :
— Some suny day… Swanie… Eleanor !… —
Et sur le ventre nu de la femme,
avant de mourir,
dans une suprême évocation du Mois de Marie,
l’homme avait écrit,
un doigt trempé dans l’encre,
ces mots : Priez pour nous !
Cette photographie venait d’un obscur bureau de police.
De mains en mains,
elle échouait dans les miennes.
Et l’image ridicule et démoralisante
je l’ai gardée dans ma mémoire
jusqu’au jour où j’ai résolu d’écrire cette histoire,
de la faire imprimer
et de la relire plus tard avec des yeux qui ne seront plus les miens
mais des yeux de promeneur imperméable
assis au crépuscule du soir s
ur le banc du corps de garde à la porte du Paradis.
Pierre Mac Orlan
« Simone de Montmartre suivi de l’Inflation sentimentale », 1924
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